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Wine Advocate # 176
Apr 2008
Robert Parker 91+
Drink: 2017 - 2040
Always one of the most ageworthy and backward wines of Bordeaux, Sociando Mallet could be described as the poor man's version of Latour or Montrose. Based on the still painfully young bottles of the 1975 and 1982 in my cellar, the 2005 will undoubtedly last for 30-40 years. It exhibits graphite, black currant liqueur, smoke, and toast characteristics, zesty acidity, huge tannins, and equally massive concentration and extract. From a proprietor who consistently transcends his pedigree, it is a beauty of purity and symmetry. Anticipated maturity: 2017-2040.
Superbe couleur rouge, sombre, intense, pourpre, unie, brillante et belle. Nez très fruité, frais, pur, crémeux et intense. A l'agitation, le vin sent les fleurs, la réglisse et le cassis. Superbe entrée en bouche, ample, caressante, soyeuse, très fruitée, se développant sur un toucher fin, moelleux, ample, juteux. En milieu de bouche, le vin offre de belles nuances de cabernet sauvignon mûr. Le fruit étincelle à travers des notes de violette, d'encre, de cassis. Peu à peu, le vin évolue vers une finale longue, à la trannicité extrêmement enveloppée et au grain fin. Grande longueur. Attendre 2012 et avant 2035. Note : 16,5. (J.-Marc QUARIN, janvier 2008)
Noté 2**
Commentaires du Château
Château Sociando-Mallet se situe à une dizaine de kilomètres au nord de Pauillac dans la petite commune de Saint-Seurin de Cadourne, très proche de l'estuaire, il bénéficie donc d'un terroir de graves Garonnaises relativement semblable à ceux des grands crus. Les vins qui en sont issus ont un style moderne, très concentré avec des tanins bien mûrs.
Tenace dans sa jeunesse, mais tout de même accessible, le château Sociando-Mallet reste un grand vin de garde du Haut-Médoc.
Histoire du Château
Le vignoble est déjà reconnu comme « terres nobles » depuis 1630, lorsque la famille Sociando en fait l'acquisition. Au milieu du 19e siècle, la veuve Mallet se porta acquéreur et ajouta son patronyme à celui du château pour obtenir le nom actuel de Sociando-Mallet.
Le domaine ne connaît qu'un véritable succès qu'à l'arrivée de Jean Gautreau en 1969. À ses débuts, Mr Gautreau a d'énormes problèmes à surmonter, le vignoble ne fait que 5 hectares, les bâtiments sont en piteux état, il n'y a pas de chai et le cuvier se trouve dans un garage… Certainement pas découragé, il construit alors un chai et replante le vignoble en améliorant progressivement l'encépagement. Du haut de ses 88 ans, il réalise la difficulté du chemin qu'il a parcouru : « Originaire de Lesparre, j'ai été courtier, négociant, avant d'acheter 5,6 hectares dans ce lieu unique qui regarde l'estuaire. Parcelle après parcelle, j'ai agrandi le vignoble, qui compte aujourd'hui plus de 80 hectares. J'ai toujours fait les choses de façon progressive, selon mes moyens, alors qu'aujourd'hui les financiers qui achètent transforment tout en deux ou trois ans. »
Des les années 1980, ce cru « non-classé » défie à l'aveugle les plus grands vins du Médoc. De grands millésimes comme le 1990 ou 1995 ont fait la gloire du château, tandis que les somptueux crus des années 2000, notamment 2005, 2009 et 2010 en assurent la pérennité.
Aujourd'hui
Ce sont 85 hectares qui produisent chaque année près de 500 000 bouteilles de Château Sociando-Mallet ainsi que de son second vin, la demoiselle de Sociando.