Wine Advocate #205
Feb 2013
Robert Parker 98
Drink: 2023 - 2058
Think of this wine as the 1998 on steroids! Showing better out of bottle than it did from barrel, this wine has put on considerable weight. It is full-bodied, masculine (as most vintages of Trotanoy tend to be), with loads of earthy, foresty notes intermixed with black and red fruits, a meaty, almost charcuterie note to it, an inky/purple color, some sweetness on the attack, but then the tannins kick in, making the wine seem at least a decade away from accessibility to most consumers. The texture is layered, the purity impressive, and the overall symmetry, balance and integration of all of the wine's building blocks are flawless. Forget it for 10 years and drink it over the following 35 years. Bravo!
Noté 18,25
Couleur intense et pourpre. Superbe nez complexe de framboise. Fin et subtil. Superbe entrée en bouche, ample et charnue. Le vin se développe particulièrement aromatique, avec du fruit, du volume et un toucher très raffiné. Nuancé et puissant, il fond et s'achève long, finement crémeux et incrachable. C'est superbe.
En 2010, Trotanoy a produit un des pomerols les plus brillants du millésime, dont le cachet et la plénitude en bouche impressionnent. Il succède à une autre très grande bouteille : le 2009, de grande race, dense, précis et soyeux à souhait.
Commentaires du Château
C'est à la limite occidentale du plateau de Pomerol que l'on trouve la plus petite, de par sa taille, propriété de Trotanoy. La mixité de ses sols, partagés entre graves et argile reposant sur un lit de crasse de fer, confère au vin sa puissance et sa complexité. Lors d'une dégustation, les mots « opulent », « sensuel » et « velouté » viennent à l'esprit. Mais c'est également un vin tannique qui peut être gardé plusieurs décennies dans les grands millésimes.
Histoire du Château
Les premiers écrits sur le domaine remontent au XVIIIe s. lorsqu'il appartenait à la famille Guiraud. Ce nom étrange, signifiant « Trop ennui », fut inventé par son propriétaire après avoir passé une journée pénible à labourer son sol. En effet ce mélange dense d'argile et de graves à tendance, en se desséchant, à concréter comme du béton, rendant les travaux du sol très difficiles. Ce grand domaine est considéré à l'époque comme un des meilleurs de pomerol. Ce grand domaine a peu à peu perdu de sa superficie, que ce soit à cause de problèmes d'héritage ou bien de ventes après la Grande Guerre. Elle ne comptait plus que 11 hectares de vigne en 1929 contre 25 en 1868. La longue tenure des Guiraud s'achèvera après la Seconde Guerre mondiale lorsque Mr Percesse rachète la propriété. Elle sera revendue en 1953 au propriétaire actuel, Jean-Pierre Moueix. Ce grand négociant et propriétaire a rendu ses lettres de noblesse à cette propriété de désormais 7,20 hectares.
Aujourd'hui
La direction technique, commune aux diverses propriétés Jean-Pierre Moueix est longtemps assurée par Jean-Claude Berrouet (qui a vinifié de nombreuses années à Pétrus), elle passe en 2007 dans les mains d'Eric Murisasco qui continue à bénéficier des conseils de Jean-Claude Berrouet comme consultant.